Monsieur Bonnepart,
Vous trouverez ci-joint un courrier relatant la mésaventure vécue par plusieurs adhérents et membres actifs de notre association le 2 mars dernier à bord du train 13106.
Il n’est pas dans nos habitudes de nous immiscer dans les affaires de contravention envers les usagers mais nous nous permettons toutefois de vous contacter au sujet de cet incident car d’une part il a suscité de nombreuses réactions verbales et écrites de la part des usagers qui ont trouvé l’attitude de l’ASCT choquante ce jour-là, d’autre part parce qu’il reflète bien, et de manière inquiétante, le degré de lassitude et de ras-le-bol atteint à la fois par les agents SNCF et par les voyageurs réguliers de la ligne et enfin parce que le résultat et les conséquences de cet incident nous paraissent totalement disproportionnés.
A la lecture du courrier joint, vous comprendrez que plusieurs facteurs sont à l’origine de l’incident : en premier lieu, la mise en place d’une rame une nouvelle fois totalement inadaptée en termes de capacité. Ensuite, des clients désabusés, lassés par les conditions de transport actuelles, qui décident pour une fois de ne pas risquer de voyager debout comme cela arrive trop souvent et de se mettre, c’est vrai, en situation d’infraction. Puis un personnel de bord insuffisant, un unique contrôleur incapable de gérer seul une situation déjà rendue difficile par le matériel sous-capacitaire mis à sa disposition. Enfin, la personnalité et la « rigidité » assez inhabituelle d’un ASCT qui refuse, comme le font souvent ses collègues en pareille situation, d’adapter sa mission aux conditions réelles.
Nous ne contestons pas le fait que ces abonnés, détenteurs de titres de transport de seconde classe, aient commis une infraction en s’installant en première. Mais il faut prendre en compte les raisons qui les ont incités à le faire. Nous ne contestons pas non plus le fait que le contrôleur n’ait fait que son travail, appliquant ainsi les consignes qui lui ont probablement été données par vos services. Mais sur ce point plusieurs questions se posent :
Nous pouvons vous assurer que de nombreuses personnes ont été choquées par l’attitude du contrôleur et son incapacité à s’adapter à la situation ce jour-là. La version des faits de la part de l’ASCT en cause (matricule ) sera sans doute différente…!? Nous tenons donc à votre disposition l’ensemble des témoignages des voyageurs ayant assisté à l’incident et qui se sont spontanément manifestés auprès de notre association.
Il n’en reste pas moins que la sanction et les conséquences de cet incident, si on le replace dans son contexte, sont très largement exagérées et les 4 personnes amendées estiment avoir fait l’objet d’un abus manifeste d’autorité et de discrimination. Elles comptent entamer une action conjointe pour dénoncer publiquement le traitement qui leur a été réservé et contester l’amende reçue. L’association Vernon Train de Vie les soutient pleinement dans cette démarche.
C’est pourquoi, avant que cette « affaire » ne prenne des proportions que nul ne souhaite, nous vous demandons, à titre exceptionnel, de bien vouloir intervenir pour faire annuler et classer sans suite les avis d’infraction dont nos 4 adhérents et membres font l’objet.
Cette décision purement commerciale ne constituerait nullement, de votre part, une justification de la fraude ni un désaveu de vos personnels. Elle démontrerait au contraire symboliquement votre ouverture au dialogue, votre capacité à régler les litiges à l’amiable et à reconnaitre la part de responsabilité de la SNCF lorsque celle-ci est engagée. Surtout, elle contribuerait à l’amélioration des rapports entre les voyageurs et les agents SNCF qui malheureusement se dégradent dangereusement de jour en jour.
Le délai de contestation étant limité et les personnes amendées ayant déjà commencé certaines démarches, nous vous saurions gré de bien vouloir nous faire part de votre position concernant cette affaire le plus tôt possible.
En espérant que les faits exposés et nos arguments déboucheront rapidement sur une issue positive, nous vous prions, Monsieur Bonnepart, d’agréer l’expression de nos sentiments distingués.
Didier Jaumet
Président Vernon Train de Vie
Vous trouverez ci-joint un courrier relatant la mésaventure vécue par plusieurs adhérents et membres actifs de notre association le 2 mars dernier à bord du train 13106.
Il n’est pas dans nos habitudes de nous immiscer dans les affaires de contravention envers les usagers mais nous nous permettons toutefois de vous contacter au sujet de cet incident car d’une part il a suscité de nombreuses réactions verbales et écrites de la part des usagers qui ont trouvé l’attitude de l’ASCT choquante ce jour-là, d’autre part parce qu’il reflète bien, et de manière inquiétante, le degré de lassitude et de ras-le-bol atteint à la fois par les agents SNCF et par les voyageurs réguliers de la ligne et enfin parce que le résultat et les conséquences de cet incident nous paraissent totalement disproportionnés.
A la lecture du courrier joint, vous comprendrez que plusieurs facteurs sont à l’origine de l’incident : en premier lieu, la mise en place d’une rame une nouvelle fois totalement inadaptée en termes de capacité. Ensuite, des clients désabusés, lassés par les conditions de transport actuelles, qui décident pour une fois de ne pas risquer de voyager debout comme cela arrive trop souvent et de se mettre, c’est vrai, en situation d’infraction. Puis un personnel de bord insuffisant, un unique contrôleur incapable de gérer seul une situation déjà rendue difficile par le matériel sous-capacitaire mis à sa disposition. Enfin, la personnalité et la « rigidité » assez inhabituelle d’un ASCT qui refuse, comme le font souvent ses collègues en pareille situation, d’adapter sa mission aux conditions réelles.
Nous ne contestons pas le fait que ces abonnés, détenteurs de titres de transport de seconde classe, aient commis une infraction en s’installant en première. Mais il faut prendre en compte les raisons qui les ont incités à le faire. Nous ne contestons pas non plus le fait que le contrôleur n’ait fait que son travail, appliquant ainsi les consignes qui lui ont probablement été données par vos services. Mais sur ce point plusieurs questions se posent :
- Pourquoi ne pas avoir appliqué le même traitement à tous les voyageurs ?
- Pourquoi avoir créé cette situation discriminante en demandant à certains passagers de quitter la première classe et, dans le même temps, en en autorisant d’autres, pas plus munis d’un titre valable, à s’y installer ?
- Pourquoi avoir adopté cette attitude et ce ton que tous les témoins de la scène s’accordent à trouver « très limite », provocant immédiatement une situation tendue alors qu’il aurait justement fallu l’apaiser ?
- Pourquoi avoir fait appel à la Suge alors que tous les témoignages confirment que la discussion, même si elle était animée, n’a jamais dégénéré ? A aucun moment le contrôleur n’a parlé d’amende ou n’a demandé que des papiers d’identité lui soient présentés. L’attitude des voyageurs n’a jamais été menaçante. Pourquoi dans ce cas faire appel à la police ?
- Pourquoi des personnes qui ont voyagé debout de Mantes à Paris se voient-elles infliger une amende de 63 euros chacune, simplement pour avoir discuté une décision qui semble, vous en conviendrez, aberrante, injuste et grotesque ?
- Pourquoi avoir amendé ces 4 personnes, qui plus est au tarif majoré, alors qu’à l’alternative qui leur a été proposée de payer le surclassement ou alors de se lever, elles ont finalement, dès le départ de Mantes, choisi la deuxième option (laissant ainsi leur place assise aux voyageurs montés à Mantes) ? Autrement dit, le contrôleur leur a offert la possibilité de payer ou de se lever, les personnes ont choisi de se lever, le contrôleur ne s’est plus adressé à eux pendant tout le reste du trajet et a attendu l’arrivée à PSL pour leur dresser une amende avec l’appui de la police ! Est-ce bien logique et normal ? Cela correspond-il aux consignes qui sont données aux ASCT et à l’attitude ou au type de service que vous attendez d’eux ?
Nous pouvons vous assurer que de nombreuses personnes ont été choquées par l’attitude du contrôleur et son incapacité à s’adapter à la situation ce jour-là. La version des faits de la part de l’ASCT en cause (matricule ) sera sans doute différente…!? Nous tenons donc à votre disposition l’ensemble des témoignages des voyageurs ayant assisté à l’incident et qui se sont spontanément manifestés auprès de notre association.
Il n’en reste pas moins que la sanction et les conséquences de cet incident, si on le replace dans son contexte, sont très largement exagérées et les 4 personnes amendées estiment avoir fait l’objet d’un abus manifeste d’autorité et de discrimination. Elles comptent entamer une action conjointe pour dénoncer publiquement le traitement qui leur a été réservé et contester l’amende reçue. L’association Vernon Train de Vie les soutient pleinement dans cette démarche.
C’est pourquoi, avant que cette « affaire » ne prenne des proportions que nul ne souhaite, nous vous demandons, à titre exceptionnel, de bien vouloir intervenir pour faire annuler et classer sans suite les avis d’infraction dont nos 4 adhérents et membres font l’objet.
Cette décision purement commerciale ne constituerait nullement, de votre part, une justification de la fraude ni un désaveu de vos personnels. Elle démontrerait au contraire symboliquement votre ouverture au dialogue, votre capacité à régler les litiges à l’amiable et à reconnaitre la part de responsabilité de la SNCF lorsque celle-ci est engagée. Surtout, elle contribuerait à l’amélioration des rapports entre les voyageurs et les agents SNCF qui malheureusement se dégradent dangereusement de jour en jour.
Le délai de contestation étant limité et les personnes amendées ayant déjà commencé certaines démarches, nous vous saurions gré de bien vouloir nous faire part de votre position concernant cette affaire le plus tôt possible.
En espérant que les faits exposés et nos arguments déboucheront rapidement sur une issue positive, nous vous prions, Monsieur Bonnepart, d’agréer l’expression de nos sentiments distingués.
Didier Jaumet
Président Vernon Train de Vie
9 commentaires:
bonjour,
excellent.
Affaire à suivre.
" Cela correspond-il aux consignes qui sont données aux ASCT et à l’attitude ou au type de service que vous attendez d’eux ? "
Si, à cet événement, j'ajoute mon expérience personnelle, je répond oui, c'est évident et pour 2 raisons :
c'est tout benef :
- Aucune prise de risque (discussion animée pas agression d'ASCT...)
- Gain majoré à 63 €
- +voyageur en regle pour un voyage en Seconde sur une durée de 1 mois...
faites le calcul.
je m'appelle SNCF, j'encourage tout mes agents à faire pareil sur les lignes déficitaires. Vous savez c'est la crise, alors on gagne où on peu.
Bon racket à 31520 et SL424.
Bonne journée aux autres.
Et ben mon p'tit contrôleur zélé si tu veux aligner des usagers en infraction en première classe mais que du fait de ton statut "grande ligne" tu ne te mouille pas à toucher aux usagers banlieue qui eux, ont le droit de se poser en first sans que ça pose problème et bien, je te le dis, petit contrôleur zélé, demande à ton supérieur de bosser que dans des trains DIRECTS au moins tu seras pas emmerdé ! Ah mais des directs yen a pas beaucoup et les contrôleurs titulaires veulent pas te donner leur place ? C'est bête, tu vas être obligé de te taper des omnibus jusqu'à la retraite, COMME NOUS. Bien à toi.
La SNCF vous a demandé de masquer le matricule de 31520 ?
L'indélicat craint pour sa boite au lettre ?
Bonjour,
Je ne peux que condamner l'attitude discriminatoire du contrôleur, mais je constate quotidiennement (voyant avec un abonnement de 1ère) que de nombreux Vernonnais montent systématique en 1ère classe (sans titre approprié) alors qu'il en reste de nombreuse libre en seconde. Mais en queue de train ! (je tiens l’info d’un ami vernonnais qui prend les mêmes trains que moi et qui voyage en seconde lui)
Train de 7h42 (ou 7h11) à Vernon le matin et 17h30 le soir à Paris
Il ne faut pas mettre en cause systématiquement la capacité des trains au départ de Vernon. A Mantes je vous l’accorde c’est une autre histoire.
La solution, plus d’arrêts dans les gares de l’Iles de France !
@Zeminou (joli pseudo...!),
Il est évident que la 1ère classe doit être réservée à ceux qui payent (cher !) le surclassement. Que des voyageurs munis de billets de 2nde s'y installent systématiquement, vous avez raison c'est anormal. D'ailleurs, vous aurez remarqué que ces derniers temps la SNCF a dû donner des consignes pour faire non seulement des annonces à bord mais aussi des contrôles plus fréquents pour éviter cela. Pas de problème, c'est normal ! Mais ça c'est quand tout va bien ! C'est à dire...presque jamais...!
Si la SNCF ne fournit pas le matériel adéquat, s'il n'y a plus de places en 2nde, ni à Vernon et encore moins à Mantes, et si on ne veut pas voyager debout pendant 1 heure, il n'y a pas d'autre solution que la 1ère...
C'est ce qui s'est passé le 02/03 pour le train de 7h42.
Mais ce qui est dénoncé ici c'est surtout l'attitude discriminante du con-trôleur. Alors que la plupart des agents savent s'adapter à ce genre de situation en allant jusqu'à déclasser certaines places de 1ère et en invitant les gens debouts à s'y assoir, celui-là a fait son chefaillon de quartier obtus !! Même pire...il a effectivement autorisé des personnes munies de billet de 2nde à voyager en 1ère mais il les a choisies...! Sur quels critères ?? Même pas celui d'être ou non Vernonnais puisque certains voyageurs montés à Vernon sont restés assis où ils étaient...Et encore pire de pire : les personnes qu'il a dégagées, celles qui avaient osé s'élever contre la décision de ce Grand Maitre Poinçonneur, elles ont non seulement voyagé debout mais en plus il les a alignées !! Mais pas dans le train...trop risqué ! A PSL sous la protection des playmobiles ! Courageux ce garçon !
A vomir !
Je serais contrôleur, j'aurais honte de ce type qui donne vraiment une sale image du boulot !!
"Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poing levé
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder
Il nous faut l'aurore pour croire au lendemain
Et des lendemains pour pouvoir espérer
Retrouver l'espoir qui a glissé de nos mains
Il nous faut retrouver la main que ces mains ont quitté
Ou alors
Nous n'avons rien compris"
Il nous faut croire encore que M. Bonnepart, élu de la Nation par la Nation reconnaissante, décoré de l'Ordre du Mérite.
Il nous faut espérer encore que M. Bonnepart (Roland, André), directeur à la SNCF. Chevalier de la légion d'Honneur du 18 mars 1998 pour 30 ans d'activités professionnelles, de services civils et militaires, élevé au grade d'officier par décret du 7 mai 2007 portant promotion et nomination reconnaisse l'injustice et recouvre le digne bon sens.
Car s'il ne le fait alors nous comprendrions que le pacte républicain est rompu.
Bueil en mode fatigué et écœuré.
Merci "Brel à toute Vap'Eure"...!
Que M.Bonnepart entende ton appel...
Du grand Eric ce soir !
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