vendredi 18 juillet 2014

Etat du réseau: la vérité!

Tant qu'on ne connaitra pas les causes exactes de l'accident d'hier soir à Pau, il est inutile de tirer des conclusions hâtives. Attendons.
Mais, les rapports s'enchainent, les incidents aussi, et malheureusement des accidents aussi.
Alors, dans quel état est le réseau ferroviaire français?

Hier, un peu plus de 30°c en région parisienne, et tout le trafic a été fortement perturbé: RER C et D en vrac, PSL aussi. On me dira que la chaleur agit sur les voies (dilatation) et la signalisation (chauffe), ok, mais comment ça se passe ailleurs? 30-35°c, ce n'est pas extraordinaire. Par sécurité, qu'on ralentisse, oui, mais que ça pète...

En fait, toute l'année, on est confronté en IDF à des problèmes de rails cassés, de caténaire arrachée, de panne électrique ou de problème de signalisation.
Est-ce l’état du réseau qui génère ça? Sa sur exploitation? Un problème de surveillance, de maintenance? Sommes-nous toujours en train de mettre des rustines là où ça casse, ou faisons nous encore du préventif?

Les rapports qui sortent en ce moment donnent à réfléchir. RFF et la SNCF se défendent et parle d'un réseau sûr. Faut-il les croire?
Il y a c'est certain un manque d'entretien depuis des dizaines d'années. Mais n'y-a-t-il pas aussi eu des règles de maintenance qui ont évolué et qui au final s'avèrent critiquables?

Des choix ont été faits par SNCF, RFF et l'Etat. Si des erreurs ont été commises, j'espère que les décideurs seront écartés. Et que les décisions seront enfin assumées par ceux qui les prennent.

Quant au matériel, c'est pas mieux: régulièrement en panne. Et le confort: n'en parlons pas: que ce soit le chauffage, la clim , les WC, les fenêtres coincées etc...

Des pays ont su reconnaitre la réalité et ont réagi: ils ont depuis investi abondamment dans leurs réseaux. En France, on se voile la face et on commence à peine à réagir... Mais chez nous, c'est forcément mieux qu'ailleurs...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a quelques années, l'Université de Lausanne avait été mandatée pour faire une étude sur l'état du réseau SNCF. Les conclusions étaient accablantes et n'ont pas été criées sur tous les toits... Je pense d'ailleurs que les travaux actuels sur TOUT le réseau français ont été motivés par cette étude aux résultats catastrophiques.
Il serait intéressant de retrouver des documents sur le travail de cette Université suisse. (Suisse qui, elle, peut prétendre avoir le meilleur réseau ferré mondial).
Quant à la politique de la SNCF, elle se contente de communication digne de Carrefour ou Auchan. Pépy nous a amusé avec son TGV préparé comme une formule 1 qui a roulé à 576km/h (je crois) sur quelques kilomètres et pendant une minute. Bon, c'est bien. Et après, ça nous a apporté quoi pour nos trains qui mettent 1 heure de Vernon à Paris, et qui cessent toute activité peu après 20heures ????????

Anonyme a dit…

Que se passe t'il a Vernon cela fait deux soirs de suite que je vois la SUGE sur le quai coté province ??? POURQUOI

Anonyme a dit…

En complément de mon commentaire de 14:31, j'ai trouvé l'étude sur internet. Il ne s'agit pas de l'Université de Lausanne, mais de l'Ecole Polytechique Fédérale de Lausanne.
Le rapport date du 7 septembre 2005.
Il est très pointu et certains éléments prouvent que notre réseau national est très loin de la qualité que nous vante ses dirigeants.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_Rivier.pdf

arnaud a dit…

La collision entre un TGV et un TER près de Pau est due à un feu passé au vert alors qu'il aurait dû rester rouge.

Un défaut d'isolement des fils électriques
Ce défaut d'isolement va entraîner dans l'immédiat la révision avant le 10 août de 3.000 guérites de cantonnement qui n'ont pas été vues depuis le début de l'année, puis de l'ensemble des installations de cantonnement en France, au nombre de 10.000.

la SNCF et RFF savaient que ce genre d'incident pouvait arriver : des cas ont déjà eu lieu. Or, avant on considérait que la sécurité n'avait pas de prix, l'Etat payait. Aujourd'hui SNCF et RFF sont dans une logique de coûts, ils doivent rendre des comptes et atteindre des objectifs financiers. Comme la sécurité coute cher et ne rapporte pas un centime; alors on réécrit lentement les règlements pour qu'ils répondent à cette nouvelle exigence.

source rtl