mercredi 23 décembre 2009

Premier départ

Votre association Vernon Train de Vie doit parfois vous relayer malheureusement le premier départ définitif de vernonnais, usagers du trajet Vernon / Paris, usés par les retards et les conditions de voyage, désespérés de quitter notre belle région pour partir sur la région parisienne afin de conserver leur emploi. Voici leur témoignage :

Le problème du train a plus que contribué au fait que nous déménagions.

Nous sommes revenus dans la région en 2004 mon épouse à conservé son emploi sur Paris, et par conséquent devait prendre le train quotidiennement. Pour ma part je faisais le trajet à la fin des années 80 je ne rencontrais pas de réel problème à l'époque.

Nous n'avons pu que constater les dérèglements. En septembre 2008 j'ai trouvé un travail sur Paris, je n'ai pas voulu prendre le risque d'être en retard pendant ma période d'essais, je faisais donc les aller retour en voiture. J'ai perdu cet emploi a cause de la crise, l'offre étant plus importante sur Paris que sur Vernon, nous avons décidé de redéménager en région parisienne. certes les logements y sont plus chers mais au moins on est sûr d'être à l'heure au travail !!!!!

En espérant que ce témoignage vous sera utile et puisse contribuer à changer les choses. Nous ne désespérons pas de revenir un jour (l'espérance de vie augmentant et l'âge de la retraite risque d'être repoussé alors tous les espoirs sont permis)!!!!!


Ce premier départ risque de n'être pas isolé si les usagers de la gare de Vernon sont aussi maltraités et s'ils ne sont bons qu'à être transportés chèrement principalement sur Paris dans de gros RER de luxe. Ce témoignage est un signal d'alarme fort pour les élus locaux et pour la Région : la desserte ferroviaire de Vernon a toujours été un point fondamental pour l'expansion et le développement de cette ville, deuxième du département de l'Eure faut-il encore le rappeler.

En 1843, lorsque Vernon accepta de se voir couper en deux par le "Rail" (construit par les britanniques), notre ville compris tout de suite l'importance vitale de cette colonne vertébrale permettant les échanges économiques et sociaux. A contrario, la sous-préfecture des Andelys n'a pu se développer de la même façon en 150 ans car elle n'a pas eu l'avantage de cette desserte stratégique.

Si les vernonnais de souche et les "néo-vernonnais" qui se retrouvent parmi les 3000 usagers quotidiens de notre gare décident de quitter définitivement cette ville, il y a fort à parier que le visage de Vernon s'en trouvera profondément modifié et... vieillissant.

Pour ma part, je souhaite rester VIVRE à Vernon et ne pas attendre une hypothétique retraite pour y retourner après une échapée économique sur Paris (oublions Rouen qui n'a rien à nous offrir). L'avenir de Vernon et de son agglomération passe aussi par le train.

1 commentaire:

Avenir-Pacy-Sur-Eure a dit…

Bonjour,

Bizarement, nous constatons le phénomène très vieillissant de notre belle commune "Pacy Sur Eure".
Dans un triangle Evreux-Vernon, Pacy est situé tout proche des axes autoroutiers mais ne profite pas des transports en commun.
Cela se rescent dans la population de retraité et aussi par le prix de l'immobilier qui est pratiqué ici.
Les jeunes partent, les anciens arrivent ou reviennent de région parisienne et ceci n'est pas pour améliorer la qualité de vie des jeunes qui osent encore y croire.
De plus, depuis la dégradation des transports nombre de pacéens qui prennaient le train à Bonnières (carte orange) en sont vite revenu.
Ils quittent maintenant Pacy et le poumon économique pour aller vivre dans de moins bonnes conditions et plus cher mais aussi et surtout pour sauvegarder leur job ce qui est humain.
Alors, nous, on se pose la question.
Pourquoi, avec de la bonne volontée ne pas recréer de l'emploi chez nous afin d'éviter se desert ?
Mais c'est surement hutopique !