vendredi 8 janvier 2010

Communiqué SNCF : intempéries et matériels


Votre association Vernon Train de Vie a reçu ce vendredi 8 janvier un deuxième communiqué de la part de la Direction des Lignes Normandes concernant les conséquences des intempéries que nous subissons actuellement sur les matériels roulants, les voies et les caténaires.

Nous vous le retransmettons fidèlement avant notre analyse...





COMMUNIQUE CLIENTS : LES INTEMPÉRIES PERTURBENT LE TRAFIC FERROVIAIRE VERS LA NORMANDIE

Les chutes de neige perturbent actuellement le trafic routier et ferroviaire sur les régions de Haute et Basse Normandie.

Le matériel roulant est fragilisé par le froid et la glace et nécessite des opérations de maintenance supplémentaires :

- Les portes d’accès se collent sous l’effet du gel nécessitant la pulvérisation d’une solution spéciale sur les joints de porte.

- Les engins moteurs présentent des difficultés de démarrage en raison du froid, comme cela peut se produire sur les automobiles.

- Les pantographes (pièces de contact avec la caténaire) s’usent prématurément en raison de ce givre, ce qui nécessite des entrées plus fréquentes en atelier.

- La neige s’accumule et durcit. Lorsque des rames se croisent ou lorsqu’une rame sort d’un tunnel, les morceaux de neige gelée se détachent et brisent les vitres des voitures. Depuis le 18 décembre, 195 baies ont été remplacées sur le matériel roulant Intercités.

- La neige, en s’infiltrant, obstrue des mécanismes (tels que blocs frein, attelages, emmarchements escamotables…), les rendant inopérants et nécessitant des contrôles supplémentaires.

Une exploitation difficile en raison du froid :

Le givre sur les caténaires nécessite le passage préalable d’un train nettoyant la caténaire en brisant la glace. La neige peut également bloquer certaines installations d’aiguillage et entraîne un risque de patinage des trains.

La vitesse des trains est donc réduite à 120 kilomètres/heure sur l’ensemble des territoires normands afin d’assurer la sécurité des voyageurs.

Le froid nous oblige à condamner les toilettes dans les trains Intercités et TER (risque de détérioration des canalisations d’eau dû au gel). Nous vous rappelons que des toilettes sont à votre disposition en gare.

Conscients de la gêne occasionnée, nous travaillons activement pour réduire les conséquences de ces conditions climatiques difficiles :

- les agents de maintenance des voies sont constamment en alerte et mobilisés sur les lignes,

- les agents du matériel ou de la traction sont mobilisés, y compris la nuit, afin d’assurer le
démarrage des engins moteurs à la prise de service,

- les agents en gare et les contrôleurs font l’interface permanente avec les services techniques ce qui permet d’assurer la meilleure prise en charge des voyageurs.

Notre objectif reste de vous acheminer dans des conditions de sécurité optimales.

Il s'agit du premier communiqué technique de la part de la SNCF : nous avions maintes et maintes fois réclamés des détails concrets à ce sujet lors de nos précédentes réunions avec la Direction SNCF et il s'agit pour nous d'un élément de réponse important et nous sommes par conséquent très satisfaits de ce nouveau type de communication. Comme nous l'avions déjà signalés, les usagers ne sont pas là que pour payer et être transportés : nous sommes capables de comprendre certaines raisons des dysfonctionnements que nous subissons quotidiennement.

Pour autant, même si la sécurité est primordiale, nous ne comprenons toujours pas :
  • Pourquoi les conséquences des intempéries des années précédentes, et notamment celles de l'année dernière, n'ont pas été analysées dans le nouveau contexte du cadencement ?
  • Pourquoi des mesures correctives humaines supplémentaires ne sont pas mises en œuvre ?
La maintenance des rames est manifestement en flux tendu. Concrètement, il manque visiblement des techniciens, des mécaniciens, des conducteurs. Bref des agents de terrain, au service des usagers. Avec l'augmentation des cadences et des roulements, l'augmentation du trafic, le curatif remplace désormais le préventif.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"La maintenance des rames est manifestement en flux tendu. Concrètement, il manque visiblement des techniciens, des mécaniciens, des conducteurs. Bref des agents de terrain, au service des usagers. Avec l'augmentation des cadences et des roulements, l'augmentation du trafic, le curatif remplace désormais le préventif."

Tu as parfaitement analysé les causes , dis , ne voudrais tu pas postuler à la direction de la SNCF , on aurait enfin une personne consciente des problèmes actuels!

Thierry a dit…

La SNCF fait partie des grandes administrations où la qualité du service public est donnée par le personnel de terrain. Les exemples ne manquent pas avec la poste ( guichets vides ) , les préfectures ( il faut plus de 4 heures pour obtenir une carte grise à Evreux ! ) les DDE ( les routes ne sont plus salées ) .....
Seulement ces administrations ont fait le plein de cadres qui sont chargés de réduire les coûts d'exploitation. Nous vivons actuellement les effets des lois européennes votées il y a maintenant plus de 15 ans.

La situation malheureusement est ancrée dans les rouages de fonctionnement de ces services , et seules les actions de fond menées par les usagers seront à même de pouvoir faire changer les orientations et les arbitrages par les directions concernées.

Il est donc primordial que chacun puisse rejoindre les associations menant le combat pour le bon fonctionnement des différentes administrations

Il est urgent de devenir acteur de nos transports

Anonyme a dit…

Le curatif est en train de montrer ses limites avec les conditions climatiques qui perdurent !
En effet , il semble qu'il n'y ait plus de stock de vitres pour les voitures corail , d'où limitation de vitesse supplémentaire !
Je tenterais d'avoir les chiffres !